Sous le vocable de saint Martin, elle est mentionnée dès 984. L'église de
Misérieux remontant vraisemblablement au XVème siècle, redevable depuis cette époque des largesses des comtes de Cibeins, n'avait autrefois qu'une seule nef avec leur chapelle, l'une et l'autre plafonnées, et fut refaite par leurs soins en 1824, dotée alors d'un clocher neuf.
Ce dernier et un portail gothique fleuri constituait vers 1850 les seuls traits remarquables d'un ensemble qui, bien que d'assez belle apparence, selon l'abbé Jolibois ne présentait alors plus aucun style. En 1856-66, elle fut en partie reconstruite, avec la chapelle, par l'architecte Bernoux, dans le même style que le choeur, celui-ci voûté avec nervure conservé avec ses trois baies à deux formes à côté du clocher de 1824 et augmentée de deux nefs latérales.
Le triple vaisseau du XIXème siècle aux arcs et aux voûtes fortement nervurés complète magnifiquement aujourd'hui le choeur primitif dont les retombées portent sur huit culs-de-lampes décorés où subsistent des feuilles enroulées, un lion grimaçant, deux têtes juvéniles et chevelues et un personnage chauve hideux et réduit à un tronc mutilé.
A hauteur de transept la chapelle des comtes, parquetée avec une issue particulière sur la rue, au nord, s'oppose symétriquement au clocher élevé au dessus de l'ancienne sacristie et surmonté d'une flèche originale : elle est couverte de huit pans de tuiles écaillées de teinte foncée.
La partie la plus intéressante est le choeur en maçonnerie de galets enduite, décoré de peintures à l'intérieur.
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