Versailleux se trouve sur l'ancien tracé est/ouest du réseau ferré et du tramway qui, au début du XXème siècle, a desservi le territoire, de la vallée de l'Ain à celle de la Saône, en passant par les gares de Gévrieux, Chalamont, Ambérieux en Bugey et Villefranche.
Il peut s'enorgueillir d'avoir, sinon le plus grand étang, certainement l'un des plus beaux, Le Chapelier, source du Renon, en bordure de la départementale 904 qui longe le bourg.
Une belle allée de platanes borde une aire d'accueil aménagée le long de l'étang Chapelier.
Ancienne paroisse sous le vocable de Saint Pierre et Saint Paul au temps où
le village s'appelait Vassaliaco.
Dunod écrit
que Saint Sigismond vaincu par Clodimir se réfugia au village vêtu en moine et fut
arrêté en 523, histoire démentie par
Guigne.
Au XIV° siècle, la châtellenie passa dans la maison de Chandée, puis successivement
devint la propriété de la Balme, de Floris Léchereine et enfin de Villette, dernier
seigneur de Versailleux.
Versailleux est tout à fait caractéristique de l'organisation communale
Dombiste : chaque village possède la résidence
d'une vieille famille.
A Versailleux, ce sont les Monicault, anoblis sous Louis XVIII qui sont restés pendant cinq générations.
La famille avait pour ambition d'acquérir l'ensemble de la chaîne d'étangs. En 1812, le territoire communal d'une superficie de 1 876 ha, se répartit entre 69 propriétaires, dont près d'un tiers sont des citadins. Parmi eux, 2 détiennent plus de 100 ha et 1 seul Monsieur de Monicault, possède plus de 500 ha.
Les propriétés d'une dimension inférieure à 10 ha appartiennent à des habitants du village. Durant quatre générations, la famille de Monicault transmet ses biens fonciers de plusieurs centaines d'ha à un seul fils. les autres héritiers reçoivent en partage des propriétés dispersées, de tailles réduites, ainsi que des titres, bons, actions et obligations.
La propriété atteint 1 000 ha en 1880 puis se défait à un rythme soutenu pour être vendue à un banquier lyonnais.
Le démantèlement progressif de la propriété a posé de nombreux problèmes en termes de droits de l'eau.
Dix-neuf étangs ont été asséchés à Versailleux entre 1860 et 1880. pour un petit nombre de propriétaires possédant des étangs de dimension réduite ou de revenue médiocre, il s'agit simplement de toucher la prime à l'assèchement et d'accroître les surfaces en pâturages. pour le plus grand nombre, la loi de 1856 a ouvert la voie à de nouvelles acquisitions et surtout mis un terme à l'indivision
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