La plus ancienne mention de l'église date de 984, elle
faisait partie du siège métropolitain de Lyon. La paroisse était placée
sous le vocable de saint Etienne.
En 1305, elle est remise aux chanoines de Saint Nizier et
desservie par des vicaires amovibles. Un curé s'y établit en 1612.
Au Moyen-Age existaient plusieurs seigneuries (Barbarel,
Bénezin, Collonges, Chazelle, Beaumont et également Tallard,
Ville-Sollier et Porteboeuf).
Une attaque des Hugenots, lors des guerres de religion,
provoque la destruction de l'église en 1652.
L'histoire du village, sous l'Ancien Régime nous est
mieux connue grâce aux registres paroissiaux tenus par l'abbé Gay, curé
de la paroisse au XVIII° siècle.
En 1683, Saint Etienne compte 1100 habitants qui ne sont
plus que 700 en 1710 à la suite des famines qui frappent la France et la
Dombes à la fin du règne de louis XIV.
La population remonte ensuite pour atteindre en 1759,
1101 âmes dénombrées par l'abbé gay, puis 1209 en 1790. Jusqu'au milieu
du XVIII° siècle cependant la crainte des famines est toujours présente
car les rendements agricoles sont faibles.
A Saint Etienne, le premier acte de la Révolution est
l'élection le 23 février 1790 du maire et des conseillers municipaux par
109 électeurs. Jean-Nicolas Pravieux devient le maire. La commune
célèbre la fête de la Fédération (14 juillet 1790) et plante m'ardre de
la liberté en août 1792, près du clocher.
D'autres événements nationaux ont un retentissement dans
le village : le curé Vernette prête serment à la constitution, une garde
nationale est créée, on recrute des jeunes gens pour l'armée, on
séquestre les biens des émigrés comme le château de Barbarel.
La commune change de nom le 30 nivôse an II et devient
Chalaronne. Le clocher est démoli ainsi que le fronton de la grande
porte de l'église qui devient Temple de la Raison.
Jean Louis Nicolas Arriveur est nommé maire par le préfet
en 1800.
Sous l'empire, un décret de 1808 réunit Dompierre à Saint
Etienne sur Chalaronne mais restera sans effet, sauf dans le domaine des
cultes.
En novembre 1852, le second Empire est plébiscité par 388
pour et 0 contre.
La démolition de l'ancien presbytère et la reconstruction
d'un nouveau provoquent un long conflit entre le conseil municipal et le
maire. Le préfet suspend le conseil de ses fonctions en 1852 et nomme
une commission municipale. La reconstruction est décidée en 1853 et le
conseil municipal rétabli en 1855.
La guerre de 1914-1918 avec ses nombreuse victimes,
accélère le mouvement d'exode rural déjà largement amorcé au milieu du
XIX° siècle.
Le redressement démographique s'amorce dans les années
1980 grâce aux lotissements et à l'automobile qui permettent un retour
vers les campagnes.
La commune a une vocation assez marquée pour ce qu'on
appelle aujourd'hui le tourisme vert. La pêche y est active dans la
Chalaronne ou dans
l'étang de Tallard.
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