Dans le cimetière, près de
l'église actuelle, existait une chapelle sous le vocable de
saint Etienne qu'on croyait avoir été le sanctuaire
primitif. En 1654, cette chapelle était intacte. En 1710,
elle était tombé, la Chalaronne en ayant emporté la moitié.
En ce qui concerne l'église
actuelle, la première visite pastorale date de 1470.
En 1719, le clocher est
au-dessus du choeur et il y a deux portes à l'église.
Elle comporte 3 chapelles côté
nord et 5 côté sud. L'ensemble est en mauvais état sauf la
nef. Plusieurs chapelles sont interdites par "indécence" et
l'on doit ordonner d'empêcher le bétail de pénétrer dans le
cimetière.
En 1759 on démolit la tour et on
la reconstruit pour y replacer solidement les trois cloches
dont la plus ancienne date de 1512.
Au cours de son ministère,
l'abbé Gay fit également relever le frontispice de l'église,
repeindre la nef en blanc, refaire à neuf deux
confessionnaux et clore le cimetière. L'aspect de l'église
est alors bien différent d'aujourd'hui, comme le montre le
plan du bourg de 1777.
Pendant la révolution, l'édifice
subit de nombreux outrages : le clocher et le fronton de la
grand porte sont démolis. L'église devient le Temple de la
Raison.
Après la tourmente, le bâtiment
a besoin de sérieuses réparations.
La reconstruction du clocher a
lieu en 1826 : on ajoute alors les bas-côtés actuels.
L'église de Saint Etienne,
située dans la bas du vallon près de la Chalaronne est, de
ce fait, particulièrement fraîche. Elle se caractérise par
une même toiture arrêtée sur une corniche à la lyonnaise qui
couvre la triple nef, le choeur, les chapelles et l'accès au
beffroi devant le clocher construit au chevet ;
la même corniche termine la
façade ouest surmontée d'un pignon qui souligne les
adjonctions latérales du siècle passé.
Les chapelles sans doute prévues
de part et d'autre du choeur au début du XIX° siècle n'ont
jamais été réalisées et les autels du saint patron et de
Notre dame n'existant pas (ou n'existant plus) en 1826
furent établis en tête des bas-côtés, à l'aplomb de la nef.
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