Reyrieux, au fond d'une ample courbe
dans la côtière de Saône, se partage pour un tiers environ de son
territoire entre la plaine riveraine à vocation aujourd'hui surtout
résidentielle et pour le reste sur le plateau Dombiste, très peu boisé,
réservé à l'agriculture.
Ce
village, au débouché de creuses, est riche de sources dont l'une,
ferrugineuse hydrosulfurée, à présent délaissée, lui valut même le nom
de Reyrieux les Bains, entre 1861 et 1900.
Les origines gallo-romaines sont ici
manifestes : vestiges retrouvés au site de la source minérale, reste
important d'un établissement sous le quartier du Bret, ...
La seigneurie de Reyrieux, sur laquelle
nous n'avons que très peu de documents, dépendait des Sires de Villars
jusqu'en 1402, date de son passage sous la suzeraineté de la Maison de
Beaujeu. On note qu'à cette
même date il avait déjà été accordé quelques franchises aux habitants
par Humbert VI de Thoire-Villars et que beaucoup s'étaient fait recevoir
bourgeois de Trévoux. Après
1743, la seigneurie appartint aux comtes de Garnerans, en raison d'un
fief de Balmont et d'un château que cette famille possédait dans la
paroisse. Reyrieux fit partie
de la Souveraineté de Dombes, châtellenie de Trévoux, jusqu'au
rattachement au Royaume de France en 1762.
Les termes de la Notice de J. Brossard
pour l'annexion nous donnent du pays une image plutôt flatteuse et
probablement très véridique : " 52 feux, eaux superbes, terrains
précieux surtout pour les légumes. Fort beau vignoble. Beaux châteaux
avec allés et vue magnifique. Le paysan serait riche s'il n'était par
trop processif. Nombreuses résidences bourgeoises habitées l'automne.
Port sur la Saône." Vers le
même temps il est dit par ailleurs : "Beaux vignobles à Reyrieux où le
vin est le principal revenu de la paroisse."
En 1908 la commune de
Toussieux-Pouilleux est rattachée à celle de Reyrieux. Pouilleux est
resté annexé cependant que Toussieux retrouvait une autonomie
administrative le 16 février 1900. |