La Dombes, une terre historique qui reste encore à découvrir

Eglise Saint Maurice à Saint Maurice de Beynost

  

 

Localisation

Ville de la Communauté de communes de Miribel et du  plateau

Ville de 8 600 habitants 

Les habitants sont les Miribelans

Altitude 174 m

 

Bourg en Bresse : 71 km
Thoissey : 50   km
Macon : 76  km
Villefranche sur Saône : 37  km
Lyon : 15 km
Pérouges : 22 km
Châtillon sur Chalaronne : 35 km
Genève : 139 km
Paris : 420 km
Aéroport Lyon Satolas/Saint Exupéry : 27 km
2 h de Paris par le TGV (Gare de Lyon)

 

Début 1900, l’église de Beynost, datant du 12ème siècle, sise derrière le monument aux morts, appelée aujourd’hui chapelle St Julien, est au fil du temps devenue trop petite pour la population grandissante et de plus mal entretenue, elle menace ruine. L’idée de construire une nouvelle église germe dans l’esprit des Beynolans, mais une question demeure : où et avec quels moyens ?

En mars 1902, la fiction devient réalité après le décès de deux paroissiennes de Beynost. La première Melle Catherine Meillard lègue à la commune la somme de 60 000 francs or pour la construction d’une nouvelle église à la condition qu’elle soit construite dans les cinq années suivant son décès, à défaut la somme reviendrait au séminaire de Belley. La seconde Mme Catherine Perrussel née Richard, sur les recommandations faites à son neveu qui était aussi son légataire universel fait remettre de la main à la main à M. André, maire de Beynost, la somme de 15 000 francs or pour la réalisation de l’édifice.

Le 26 mai 1904, le maire et son conseil municipal décident de sa construction. Le 31 mai, l’adjudication est donnée à Alexandre Bourdeaux de Lyon avec pour architecte Barthélémy Delorme, cousin du maire, sans avoir recueilli l’avis et la validation du plan par le conseil de fabrique, qui de ce fait, en décline toute responsabilité. Le 04 août, l’achat du terrain est effectué. Hélas pour mener à bien le projet définitif, il manque encore des fonds. Alors Mr le maire par l’entremise de M. Bérard son ami et aussi député de Trévoux, obtient de l’Etat, un secours de 9 000 francs or. Ainsi donc l’édification de cette église se fit sans la participation financière de la commune. La construction durera deux ans, durant lesquels, la loi du 9 décembre 1905, concernant la séparation des églises et de l’Etat fut votée et appliquée, ce qui ne facilita pas du tout la communication entre les deux parties. L’abbé Victor Lombard (curé de 1897 à 1913) et le conseil de fabrique furent tenus à l’écart durant tout le temps des travaux.

En 1906, l’église est terminée, mais elle ne plait ni au curé, ni aux paroissiens, qui la trouvent trop courte et mal orientée avec sa porte d’entrée située au nord, en face du lavoir municipal (emplacement de la fontaine actuelle) et de l’étendage communal. De plus l’église est vide de tout mobilier, la commune ne voulant rien faire pour cela et la fabrique ayant été spoliée de tout ce qu’elle possédait, les choses restèrent donc en l’état pendant deux 2 ans. Durant ce temps, tous les offices et services continuèrent à se dérouler dans l’ancienne église.

Début 1908, le maire en colère envisage de faire fermer cette dernière par mesure de sécurité publique. Le jour de Pâques, l’abbé Lombard annonce au prône, que la bénédiction de la nouvelle église aura lieu dans l’été et il fait alors appel à la générosité de ses paroissiens pour la meubler et ce dernier fût très largement entendu. Le 14 juin, par 7 voix contre 5, le conseil municipal décide de prendre en charge le transport et l’installation des deux cloches, de l’ancien clocher au nouveau. Monseigneur François Auguste Labeuche, évêque de Belley, fixe la consécration au 28 juin, deuxième dimanche de la fête-Dieu. Ce matin là, à 7 heures, une dernière messe est dite dans l’ancienne église. Puis à 9 heures, dans la nouvelle église St Julien, pleine à craquer, est célébrée sur le nouveau maître autel en stuc, offert par l’abbé Pierre Richard, natif de Beynost, la grand’messe avec bénédiction solennelle. Enfin, vers 15 heures, en grande procession, le Saint Sacrement est transféré de l’ancienne à la nouvelle église, puis les vêpres sont chantées, suivies d’une dernière bénédiction.

Le 12 septembre 1909, fût bénite une cloche de 450 kg répondant au nom de Marguerite – Benoîte (don de l’abbé Pierre Richard)

Fin 1911, grâce à la générosité de ses paroissiens, l’abbé Lombard a commandé et fait placer 10 vitraux sur les 11.et orner les murs de statues. De 1908 à 1939, les murs de l’église sont nus, les chapiteaux des colonnes et le frontispice du portail d’entrée non sculptés.

De septembre 1913 à décembre 1936, c’est le chanoine Jean-Baptiste Martin qui est curé de Beynost. Mais c’est son successeur, l’abbé Benoît Mathon, curé de 1937 à 1963, qui aura le souci de donner à cet édifice un décor intérieur. En 1939, il fait appel à un ancien élève des beaux arts de Lyon, le peintre Jean–Marie Jacquemet de Montluel, qui avec l’aide de Joannès Neyret, peintre – plâtrier du pays, réalise la peinture du plafond du chœur avec les quatre évangélistes entourant l’agneau ainsi que la première fresque murale sur toile marouflée représentant la vocation de Pierre. Il s’agira là des dernières œuvres du peintre qui meurt fin 1940. Cette même année, M. Thollon de Villebois et son compagnon sculptent en douze jours, les chapiteaux des 3 colonnes du côté de l’évangile et la paroisse achète à l’église du Saint Sacrement de Lyon, une chaire simple en noyer, dont l’adaptation à sa nouvelle utilisation sera faite par Etienne Vernay, menuisier du pays. Aujourd’hui, il ne reste de sa présence en ces lieux, qu’une partie de ses panneaux constituant l’ambon et sa colonne – support devenue pied de la desserte se trouvant dans le chœur. Puis en raison de la mobilisation générale, tous les travaux sont suspendus.

En 1942, le peintre Luc Barbier réalise toujours sur toile marouflée, les trois fresques murales restantes du chœur. Elles évoquent les quatre grands quartiers qui composent le Beynost d’alors : – La vocation de St Pierre pour le quartier du même nom – Le martyre de St André pour le quartier des « André » – La décollation de St Julien pour le cœur du village – La charité de St Germain pour celui du « péchu »(à noter un clin d’œil de l’artiste qui a peint le saint avec les traits du curé Jean – Baptiste Martin et celui du chanoine qui l’accompagne, avec ceux du curé Benoît Mathon).

En juillet 1942, Joannès Neyret aidé de David Grossi, son auxiliaire, entreprend la décoration du plafond de la nef centrale, des plafonds des chapelles latérales et des murs. Fin 1942, les chapiteaux des colonnes restantes sont sculptés par le même artisan de Villebois qui couronnera son travail fin août 1943 par la sculpture du frontispice du portail d’entrée représentant la foi, génératrice de vie, inspirée en plus détaillée du dessus de porte du tabernacle du maître autel. Les anges porteurs de banderoles ornant le haut des deux autels latéraux sont l’oeuvre d’un prêtre artiste, alors réfugié dans la région et ami du curé.

Le 26 septembre 1943, Monseigneur Amédée Maisonoble, évêque de Belley, vient bénir les travaux d’achèvement et d’embellissement. Le 15 août 1948, le projet d’électrification des cloches est lancé, son coût s’élève à la somme de 320 000 francs. Avec l’aide d’une souscription, d’une kermesse, d’un concours hippique très réussi et d’une participation de la commune de 20 000 francs, la réalisation de ce dernier sera effective en octobre 1949.

De 1963 à 1980, le père Henri Guillon ne modifie en rien, l’aspect intérieur de St Julien, il mettra en œuvre les réformes émanant du concile (autel face au public) et sera l’artisan du renouvellement des vêtements sacerdotaux. Le père Roger Besson (1981-1990) qui lui succédera, fit déplacé le maître-autel contre le fond du chœur afin de positionner au centre le nouvel autel. Toutes les rampes électriques se trouvant autour des autels latéraux, du chœur, de la statue la piéta et de Ste Thérèse de l’enfant Jésus mises en places entre 1929 et 1939, furent supprimées ainsi que tous les lustres de la nef centrale et la veilleuse du chœur. Les statues du Sacré-Cœur, de Notre-Dame de Lourdes furent enlevées du chœur et remisées, ce qui ne fût pas le cas de celle de Saint Christophe qui se trouvait entre le vitrail de la fuite en Egypte et celui de Ste Anne et St Joachim disparue sans laisser de trace.

Au début des années 2000, la commune procède au remplacement de la couverture en tuiles rouges par des tuiles anthracite plus en adéquation avec les ardoises du clocher

En 2005, le Service du Patrimoine et Mobilier du Conseil Général de l’Ain effectuera un inventaire des objets et mobiliers de Saint Julien. En 2007, dans le cadre du centenaire, Claude-Jean Garnier , maire de Beynost et son conseil municipal, votent un budget de 160 000 euros HT, afin de restaurer et mettre en conformité le bâtiment par : – la réfection complète de l’installation électrique avec mise en valeur des décors peints – la fourniture et pose d’une alarme incendie – l’évacuation sur l’extérieur des condensats des vitraux – le nettoyage et la restauration de l’ensemble des peintures qui ont beaucoup soufferts des problèmes d’infiltration et d’humidité, en respectant intégralement les décors du 19ème siècle sur demande du Service du Patrimoine. – la peinture de la sacristie et la réfection de son plancher sont eux aussi prévus. Le programme sera respecté à la lettre et même un peu plus par Michel Nicod et son équipe municipale, élus au printemps 2008. La dernière messe sera célébrée le 17 février 2008, avant une fermeture pour huit mois de l’édifice. Durant ce laps de temps, les messes dominicales seront dites dans les locaux du Centre Culturel se trouvant derrière l’église et tous les offices annexes (baptêmes, mariages, funérailles) s’effectueront dans les clochers voisins.

Mais il reste encore beaucoup à faire ! En début d’année 2008, le Père Bernard Colomb, curé de St Julien depuis 1990, et le comité paroissial, décide de lancer une souscription afin de pallier aux travaux complémentaires et aménagements nécessaires, à effectuer en profitant de la longue fermeture de l’édifice. Une fois de plus les Beynolanes et Beynolans, très attachés à leur église, ont répondu largement à la sollicitation et ainsi grâce à leur générosité, tout ce qui avait été prévu, a pu être réalisé. Le dimanche 30 novembre 2008, pour sa réouverture au public, une grand’messe avec bénédiction du Christ du centenaire est concélébrée par les Pères Bernard Colomb, Edmond Chapuis, ancien curé de Miribel, et Jean-Paul Bonnet ancien curé de Mions (69). Ce jour là, dans l’assistance, nombreuses encore sont les personnes dont l’émotion est palpable, en redécouvrant leur église dans son décor initial de 1943.

Texte de Régis Delorme

Plus d'informations : http://paroissemiribel.fr/presentation/vie-de-nos-clochers-2/eglise-st-julien-de-beynost/

 

Les informations contenues dans cette page sont données à titre indicatif exclusivement. 

Pour d'autres renseignements merci de contacter la mairie ou l'office de Tourisme de Miribel

Tous droits réservés.    Dernière révision : 04 novembre 2014 .
Liez votre site avec  La Dombes

Brocanteurs/

Antiquaires

Les châteaux

Les étangs

Les circuits

Les marchés

Les restaurants

L'hébergement

Le cheval

Les sources

Les producteurs

Les artisans

Les golfs

La pêche

Les recettes

Contactez nous

Les partenaires

 La Dombes est auditée par