L'église est située au bord
d'une pente inclinée vers l'est au bas de laquelle coule la
Toison. Elle est un bel exemple d'église rurale.
A l'extérieur, l'appareil
typiquement Dombiste, employé pour la construction, présente
des lits horizontaux de galets placés obliquement, et en
sens inverse à chaque assise, en alternance une assise
horizontale de briques rouges (Caron savoyard). Les murs
présentent ainsi une bichromie qui anime le bâtiment. Seule
l'abside du choeur est composé uniquement de galets.
La façade très simple, un
mur droit surmonté d'un pignon avec une petite croix;
La porte en bois est
couronnée d'un arc en accolade et d'un oculus avec vitrail.
Il existe une deuxième
entrée au sud.
Un porche devançait
l'entrée à l'ouest. Sa toiture était soutenue par deux
piliers cannelés. Au fronton, une "Vierge au Manteau" était
posé.
Le clocher actuel de base
carrée est percé de quatre ouvertures en plein cintre. Assez
bas, il présente des chaînages d'angle en pierre.
La toiture de la nef et du
clocher est recouverte de tuiles vernissées
Histoire :
L'église actuelle est
placée sous le vocable de Saint Paul. La paroisse dépendait
du chapitre de Saint Paul de Lyon qui possédait également
une grande partie du territoire. Elles est de conception
romane mais a été remaniée au cours des siècles. A l'origine
le choeur était plus petit et deux arcs romans le
planquaient au nord et au sud. L'église possédait alors
quatre chapelles : l'une voûtée de style roman, cachée
actuellement au nord de l'autel,, la chapelle de la Vierge,
et deux chapelles dédiées à saint Paul et au Sacré Coeur.
Le choeur était éclairé par
une grande fenêtre à l'est et une petite au sud.
La date de 1579 inscrite
sur une pierre d'angle vers le choeur témoigne d'une
première transformation de l'église; le clocher octogonal
surmonté d'un dôme à trois cloches dont parle l'abbé Evrieux
avant la Révolution doit dater de cette époque, ce qui
expliquerait les travaux de renforcement réalisés dans
l'église pour supporter le poids du clocher, construction de
piliers à différents endroits, l'un dissimulant une chapelle
et deux autres masquant les arcs romans. En outre, l'abbé
Evieux note la présence d'une tribune qui existait au fond
de la nef et donnait accès au beffroi du clocher.
Suite à une ordonnance d'Albitte,
le 14 août 1792 le clocher fut détruit. En 1813, il est
reconstruit tel que nous le connaissons et la commune achète
une cloche baptisée le 1er novembre. En 834, Marie Sophie
Jacob finance un agrandissement de la nef, et la
construction de la chapelle, la chapelle Notre dame au sud.
Les statues de Saint Roche et Saint Sébastien provenant de
Samans en 1829 et placées initialement à l'intérieur, sont
disposées à l'extérieur. En 1846, la commune achète une
autre cloche fondue par Baudoin de Mâcon. En 1847, la
sacristie est à son tour agrandie. Les vitraux de l'abside
et de la chapelle Notre dame sont posés en 1849 et celui de
la chapelle Saint Paul vingt ans plus tard.
En 1974, sont entrepris des
travaux de restauration, un dégagement des charpentes et des
maçonneries, ainsi qu'une réfection des dallages. Les deux
statues de Saint Roche et Saint Sébastien sont replacées à
l'intérieur de l'édifice, celle de la "Vierge au manteau"
est installes sur le socle d'une ancienne croix à côté de la
tombe de Marie Anne Jacob, à l'emplacement de l'ancien
cimetière. (inauguration en novembre 1975).
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