Les origines de
Rancé demeurent obscures, il existe bien une "villa de Ranciaco" au début du XIème siècle
mais aucun document écrit ne fait état d'une paroisse avant 1186. Jusqu'au XVIIIème siècle, les documents relatifs à Rancé et son élise sont rares, voire inexistants.
C'est grâce à l'archéologie que l'évolution de l'édifice a pu être retracée.
Mentionnée
en
1185,
elle
fut
d'abord
sous
le
vocable
de
Sainte
Marie
et
de
Saint
Just,
puis
de
Saint
Pierre
à
partir
du
XVII°
siècle
L'église de Rancé a ainsi révélé les vestiges d'une construction du premier quart du XIIème siècle, édifiée en galets.
Le portail monumental roman
est
d'un
aspect
assez
particulier,
insolite
dans
la
proche
région,
notamment
par
l'absence
de
colonnes
remplacées
par
de
simples
piédroits
massifs
en
maçonnerie,
coupé
par
la
saillie
de
l'imposte.
Le
décor
de
ces
deux
impostes
représenterait
deux
lions
stylisés
gardiens
du
seuil
(XI
-XII°
siècle). Orné de décors sculptés il permettait d'entrer dans une longue nef charpentée qui s'ouvrait à l'est sur le choeur et une abside
De
part
et
d'autre
du
vaisseau
subsiste
la
trace
de
deux
autels
:
celui
de
Saint
Pierre
au
sud
et
celui
de
Notre
Dame
au
nord,
après
celui
de
Saint
Antoine
cité
au
XVII°
siècle. Une porte au nord desservait le cimetière.
A l'époque gothique (XIII-XVème siècles), des travaux de grande ampleur sont entrepris.
Un clocher massif est édifié au-dessus du choeur, nécessitant le doublage des murs et l'ajout de contreforts, l'abside est rasée pour laisser place à un chevet plat. L'église devient alors un lieu d'inhumation privilégié (dalles funéraires, litres, ;;) de
pèlerinage local.
Il
y
a
une
pierre
tombale
devant
le
sanctuaire,
et
deux
autres
au
moins
dans
le
pavement
de
la
nef.
Après la Révolution, le clocher connait le même sort que dans la plupart des églises voisines : il est démoli
"par suite des arrêtés révolutionnaires du représentant Albitte".
Ce n'est qu'en 1889 qu'il sera remplacé par le clocher-porche édifié devant la façade
. Cette réalisation de l'architecte lyonnais François Généty devait être suivie de la reconstruction d'une nef plus grande.
Par chance ce projet n'a pas abouti et la façade ancienne avec son portail sculpté ont été préservés d'une destruction assurée.
Au milieu du XXème siècle, l'intérieur de l'église est dépouillé de tout ornement mobilier et architectural, toutes les ouvertures du choeur sont murées, le cimetière autour de l'église est déplacé et le revêtement extérieur en béton finit de masquer
les parties anciennes.
Un
bénitier
de
pierre,
de
forme
ovale,
paraît
remonter
au
XVII°
siècle
ou
au
XVIII°
siècle
Les
fonds
baptismaux
sont
en
pierre,
de
forme
octogonale
et
de
style
gothique
La restauration de l'église et ses abords (2008-2012) a fait réapparaître les vestiges romans de l'édifice et ses remaniement depuis neuf siècles.
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