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La légende de Saint Trivier rapporte que vers l'an 538, les
troupes de Théobert firent prisonniers deux jeunes gens nommés, l'un Radignesel et
l'autre Sulsufur, originaires d'un village de pays de Dombes, distant de 6 miles de Saint
Didier sur Chalaronne, où coule un ruisseau appelé Moignans. Ces jeunes gens emmenés
captifs en Flandres, furent rachetés par l'abbé du monastère de Wiserne qui chargea,
vers 541, un de ses moines de les reconduire dans leurs
pays. Ce moine appelé Trivier, après s'être acquitté de sa mission, se fixa dans le village
qui devait prendre son nom, et où il mourut en odeur de sainteté, le 6 janvier 550. Les
reliques de Saint Trivier étaient gardées par les chanoinesses de Neuville les Dames
pour protéger les troupeaux. Fief faisant partie du patrimoine des anciens comtes de Forez et de Lyon, il est inféodé
vers le milieu du XI° siècle aux sires de Beaujeu. En 1253, des privilèges furent
accordés aux habitants. Chef lieu de la première châtellenie de Dombes, M Louis Bellet de Tavernost, chevalier
d'honneur au Parlement de Dombes en fut son dernier seigneur à la fin du XVIII° siècle. Dans l'enceinte du château existait jadis un prieuré, mentionné au XII° siècle, uni
au couvent de Montmerle au XVII° siècle. La chapelle fut construite un siècle plus tard. Saint Trivier était autrefois l'objet d'un double pèlerinage : on venait le 9 octobre
implorer la protection divine en faveur de la basse-cour, et le 7 janvier, vénérer saint
Antoine pour avoir de bons porcs. On lui offrait un grand cuvier de côtelettes salées et
tranches de lard.
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