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La jonchaie
La jonchaie recouvre grossièrement la zone de balancement saisonnier du niveau des eaux de l'étang, parfois en lieu et place des vasières précoces.
On trouve aussi parmi les joncs (Jonc diffus et Jonc aggloméré), une flore qui peut avancer jusqu'au sein des roselières : Iris faux acore, Grande Lysimaque et d'autres végétaux plus caractéristiques des prairies humides, comme le Gaillet des marais ou la Renoncule flammette. Lorsque les touffes de jonc laissent entre elles des clairières qui, l'été venu, ressemblent à autant de "fragments de vasières", il est possible de trouver ici ou là quelques-uns des végétaux rares qui fleurissent sur les grèves nues.
Végétation peu élevée et compact, implantée à quelque 30 centimètres de profondeur moyenne en début de printemps, la jonchaie accueille les nids des mouettes, dont les mœurs agressives envers les prédateurs attirent d'autres espèces, Grèbe à ou noir ou Canard fuligule, qui viennent pondre sous leur protection. Si les joncs ne sont pas trop denses et impénétrables, et si la lisière avec l'eau libre est assez proche, ce couvert peut être attractif pour les canards, ou d'autres oiseaux d'eau qui dès le début mai, cherchent à dissimuler leurs pontes en bordures d'étangs.
Comme les vasières, les jonchaies dépendent de l'existence de berges au profil doux. Elle subissent au fil des temps les phénomènes naturels de comblement progressif par sédimentation. C'est ainsi qu'une proportion plus ou moins importante d'une jonchaie peut ne plus être qu'exceptionnellement baignée par le plan d'eau. Année après année, le couvert plus compact devient impénétrable pour l'avifaune, au point d'étouffer toute autre végétation.
Source : Plaquette L'étang, une question d'équilibre (Station ONC "Montfort" 01330 Birieux ) |
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