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L'évolage | |||||||||||||||||||||||||||
Voici environ 25 000 ans, le retrait des glaces, a laissé de multiples dépressions tapissées d'un dépôt argileux imperméable. Ces bas-fonds, en retenant les eaux de ruissellement, ont longtemps donné à la Dombes l'apparence d'un vaste marécage. La surface simultanément en eau de la Dombes (90 km²) est supérieure à la somme des eaux des plus grands lacs naturels français, du Bourget (44 km²) et d'Annecy (28 km²) Ce n'est qu'à partir du 11em siècle que les hommes apprirent progressivement à tirer parti de ces terres inhospitalières en exploitant les premières "leschère" (dépression humide où pousse la laîche, encore appelé carex) à des fins piscicoles. La Dombes, au sol très pauvre, se trouve fertilisée par la pratique culturale de l'alternance "Assec-Evolage".
L'évolage : Pendant un an, l'agriculteur cultive ou non cette terre enrichie des déjections des anatidés, poules d'eau, mouettes, foulques, plantes aquatiques et obtient ainsi une bonne récolte de blé, d'avoine ou de mais. Le propriétaire d'étangs, noble, grand bourgeois, industriel lyonnais ou financier suisse, a recours à un régisseur pour l'évolage. Par ce biais, il assume les frais d'entretien, de garderie, de curage et d'empoissonnement et conserve les bénéfices après la vente de la pêche.
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