La Dombes et ses étangs, une question  d'équilibre

Les étangs piscicoles sont présents dans de nombreuse régions, couvrant au total une superficie supérieure à 90 000 hectares. Mais pour qui voyage successivement de Brenne en Dombes, de Lorraine en Sologne, ou du Forez en Champagne, l'étang  typique de telle région se singularise toujours par quelques détails plus ou moins frappant, tant les conditions naturelles et les coutumes changent en même temps que la géographie

L'étang Dombiste, intégré à un paysage assez ouvert, présente un profil naturellement plat qui laisse à la végétation aquatique de vastes espaces d'eaux peu profondes à conquérir, attirant et retenant par cela les peuplements d'oiseaux qui contribuent à la renommée de la Dombes.

Crées, puis gérées et entretenues par l'homme, ces étendues d'eau peuvent être vidangées, leur niveau s'avère à peu près contrôlable pour peu que la ressource en eau soit disponible.

Chaque étang est le résultat des options et des décisions de son gestionnaire

Chaque gestionnaire détient de ce fait une parcelle de la responsabilité dans l'identité et le devenir de la Dombes. Le modèle traditionnel avait réussi la synthèse entre les différentes fonctions de l'étang, notamment la production piscicole et, simultanément, l'accueil de l'avifaune permettant l'exercice de la chasse.

Cet équilibre doit être maintenu aujourd'hui , sans pour autant qu'il soit possible, ni même souhaitable de définir exactement "l'étang de référence" que le bon gestionnaire aurait à coeur de vouloir reproduire à l'identique.

Chacun des étangs de la Dombes est un cas particulier et il faut savoir prendre les mesure de ses potentialités avant d'entreprendre les travaux  souvent indispensables, qui peuvent amener le bulldozer à modifier brusquement le paysage.

Exemple de répartitions des ceintures végétales autour de l'étang

Malgré les apparences d'un désordre spontané, la végétation de l'étang est très organisée.

Schématiquement, à mesure que les hauteurs d'eau diminuent près des bordures, les végétaux de pleine eau sont remplacés par des roseaux (roselière), puis par des joncs (jonchaie) ou de la végétation clairsemée des vasières. 

Chacune de ces formations végétales contribue à la diversité des peuplements d'oiseaux, notamment en fournissant des sites de nidification ou d'abri.

Source : Plaquette L'étang, une question d'équilibre (Station ONC "Montfort" 01330 Birieux )