La première mention d'une
Apothicairerie dans le Royaume de France remonte au XIII°
siècle.
Après l'accueil des pauvres par
les institutions ecclésiastiques durant le Moyen-âge, les
Apothicaireries se sont mises en place dans les hôpitaux et
les Hôtels-Dieu.
C'est ainsi qu'en 1495, un
premier document témoigne de l'existence d'une
Apothicairerie à l'Hôtel-Dieu de Paris.
Les Hôtels-Dieu deviennent alors
la traduction architecturale de cette nouvelle orientation
sanitaire, et les Apothicaireries, le témoignage d'un
savoir-faire ancestral.
La pratique pharmaceutique est
apparue dans les civilisations dès la plus haute antiquité.
Sa forme codifiée était placée
sous l'autorité du Dieu de la Médecine et la préparation des
médicaments relevait de rites à la fois culturels et
magiques.
Déjà, les trois ordres naturels
: le minéral, le végétal et l'animal, entraient dans la
composition des médicaments.
Ces connaissance ont été
formalisées dans de nombreux traités, par des auteurs comme
Hippocrate ou galien. Connue des médecins arabes au
Moyen-âge, cette science a suivi un long parcours, pour
s'étendre à l'occident, à l'époque moderne.
Les progrès de la médecine se
sont traduits par les constructions récentes et par
l'adaptation fonctionnelle des bâtiments hospitaliers, qui
ont cependant su conserver leur caractère.
Ainsi cette architecture devenue
un élément du paysage urbain témoigne de l'héritage
historique.
De même, tous les instruments
des Apothicaireries et leur décoration intérieure rendent
compte de l'évolution des pratiques pharmaceutiques au cours
des siècles.
Aujourd'hui, les bâtiments et
les collections qu'ils renferment sont pour la plupart
inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques.
Ouverture :
De
mars à octobre : tous les samedis à 15 h 30 (se présenter à
l’Office de tourisme)
Visites commentées uniquement - durée environ 45 minutes.
Groupes toute l'année sur rendez vous, minimum de 10
personnes.
Contact : Office de Tourisme Val de Saône Chalaronne
Tarif
:
Individuels
Adultes : 3 €
Enfants (jusqu’à 12 ans) : 2 €
Pour
les groupes (Toute l'année sur rendez-vous) :
Adultes : 2 €
Histoire
:
En
1700, un riche marchand drapier, Etienne Pollo, est à
l'origine de la fondation de l'Hôpital de Thoissey.
En 1701, le duc du Maine accorde les lettres patentes pour
la création de "L'Hôpital de la Charité"
L'Apothicairerie
est construite en 1731
Les
boiseries
Elles
sont l'oeuvre de Jean Noblet, maître menuisier de
Villefranche sur Saône qui, avec talent, associe le style
Louis XIV et le style Renaissance.
Le style Louis XIV apparaît surtout dans la magnifique
corniche qui couronne les armoires et sert de cadre à la
peinture du plafond.
Le
style Renaissance se révèle dans l'architecture des
buffets à loggias.
Les
peintures
Le
plafond peint à l'eau sur une toile de 4,70 cm X 3,40 cm
témoigne de la science accomplie du peintre beaujolais
Lugnot. Ce peintre ornemaniste a symbolisé la pharmacie, la
médecine et la souveraineté de la Dombes.
Le
sujet principal, inscrit dans les octogones concentriques,
représente un ciel printanier où évoluent deux angelots :
l'un drapé de rose, porte une couronne de fleurs et brandit
trois serpents ; l'autre, drapé de bleu, tient un pot à
onguent.
Sur
la balustrade, un bouquet de pivoines est déposé sur uns
cape fleurdelisée. Un personnage mystérieux, un Maure,
traduit le goût des "turqueries" cher au XVIII
siècle.
Deux
tableaux (0,60 cm X 0,70 cm) peints à l'eau et situés au
dessus des portes représentent, d'une part, le Cardinal
Borromée bienfaiteur des pauvres, et d'autre part, Sainte
Marthe patronne de l'ordre des religieuses infirmières qui
dirigèrent l'hôpital durant deux siècles et demi.
Les
pots de faïence
La
précieuse collection de faïences qui marie si bien le bleu
de cobalt et le blanc de l'émail, illumine le noyer roux de
la boiserie. Le visiteur peut admirer les bouteilles sur
piédouches aux panses aplaties et décor persan, les
chevrettes qui allient l'élégance et la majesté du cygne,
les pots-canons au décor plaisant de goût français et les
piluliers qui surprennent par la richesse de leurs
ornements.
Tous
ces décors, variés à l'infini et faits a main levée,
montrent combien est manifeste l'influence de Nevers.
Texte
de l'association des Amis du Vieux Thoissey
L’année 2001 est l’occasion pour
les Amis du Vieux Thoissey de prendre une part active au
travail engagé à l’échelle interrégionale (Rhône-Alpes et
Bourgogne) de la création d’un réseau en vue de promouvoir
les apothicaireries historiques, particulièrement nombreuses
et intéressantes sur ce territoire. Ce réseau rassemblera
quatorze sites dans les deux régions : Beaune, Belleville
sur Saône, Bourg-en-Bresse, Chagny, Châlon sur Saône,
Charlieu, Châtillon-sur-Chalaronne, Cluny, Louhans, Mâcon,
Montluel, Thoissey, Tournus et Trévoux.
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