Visite
du manoir :
Propriété
privée
Ne
se
visite
pas
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Histoire
du manoir :
La maison forte de la
Rigaudière s' élève en bordure de Saône, au pied de la motte
castrale de Riottier. Après l' occupation savoyarde du début
du 15e siècle, le château, rendu à l' archevêque de Lyon en
1445, est peu à peu abandonné, les habitants s' étant
réfugiés au bord de la rivière où se constitue le hameau de
Riottier. Lorsqu' en 1572 l' église de Lyon vend le fief à
David de Cleberg, l' aile gauche de la maison forte, datable
du 15e siècle, existe déjà. Le nouveau seigneur est le fils
de Jean Kleberger, dit le bon Allemand, banquier de François
Ier et principal fondateur de l' hospice de la Charité de
Lyon. On peut attribuer à David de Cleberg la construction
du corps principal, l' embellissement et l' achèvement de la
maison avant son décès en 1592. Passée avant 1774 aux Hubert
de Saint-Didier, la Rigaudière est cadastrée en 1823 comme
maison, sol, cour, glacière, serre et jardin, au nom de
Chaussat de Montessuy. Date 1778 sur le piédroit de la porte
de la petite cour. Croix portée sur l' ancien cadastre, dans
l' angle nord du jardin (refaite) . Adjonction d' un
escalier extérieur (avec remploi d' un réseau de baie
gothique provenant de l' église de Riottier détruite en
1854) et remaniements au 19e siècle. Démolition des communs
après 1978, effondrement d' un corps de portique en 1986
Description :
Bordé d'un jardin au
nord-ouest et au sud-ouest, le bâtiment actuel est constitué
de plusieurs corps de plan en L sur cour fermée ; un porche,
vouté au 1er niveau, ouvre sur le chemin latéral ; le côté
sud-est de la cour est ferme par un mur de soutènement,
vestige de l'enceinte basse de la Poype, le côté nord-est
par un mur de clôture flanqué d'une petite tour carrée
garnie d'archères canonnières cruciformes ; contre ce mur
s'adossaient les communs, ainsi qu'un portique avec galerie
haute à colonnade en pierre dorée (disparus) ; le bâtiment
est construit en moellons, avec encadrement des baies en
pierre de taille de calcaire blanc ou jaune, et couvert de
tuiles creusés ; il contient quatre logis équipés de
cheminées, de placards et d'éviers en pierre ; deux
escaliers en vis demi hors-oeuvre sur cour, reliés par une
élévation refaite partiellement en pisé, et un escalier
extérieur droit côté jardin, desservent les logis ;
dépendances au rez-de-chaussée ; le logis le plus ancien (d)
, formant l'aile gauche, est bordé sur deux niveaux d'une
galerie à poteaux de bois ; de petites dépendances
prolongeant cette aile faisaient retour sur la cour,
jusqu'au puits ; le corps de logis à, au nord-est, de quatre
niveaux, comprend une cave voûtée en plein-cintre sous le
logis.
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