La Dombes, une terre historique qui reste encore à découvrir

Église Saint Symphorien à Iliat

 

Localisation

Bourg de 466 habitants 

 

Bourg en Bresse

: 35 km

Macon

: 20 km

Villefranche sur Saône

: 25 km

Lyon

: 60 km

Genève

: 150 km

Paris

: 420 km

Aéroport Lyon Satolas/Saint Exupéry

: 1 h

2 h de Paris par le TGV                                  (Gare de Macon Loché ou Bourg en Bresse)

Autoroute A6 Paris Lyon

Sortie Belleville             : 10 km

Sortie Mâcon Sud         : 15 k m

Gare Sncf

Mâcon ville                    : 20 km

Mâcon Loché TGV         : 15 km

Belleville                        : 10 km

 

 

Église ouverte tous les après-midi.

La découverte dans le chœur de l'église Saint Symphorien d'Illiat d'une pierre d'autel du VI° - VII° siècle, portant l'inscription "Proculus, prêtre dans le Christ, a fait selon son vœu", permet de penser que la paroisse est fondée à cette époque par des moines venus de Saint Symphorien d'Ancelle, soit d'Autun, soit de l'île Barbe.

Une donation du X° siècle, au chapitre de Saint Vincent de Mâcon, cite le nom de "villa Podoniaco", alors chef-lieu de la circonscription administrative dite "Ager Podiniacensis", et témoigne de l'existence ancienne du hameau de Pionneins.

L'église saint Symphorien a été construite au XII° siècle. En huit siècles, les Illiatis modifieront plusieurs fois le bâtiment sans détruire l'abside qui reste en témoignage de cet age d'or éloigné que fut le XII° siècle.

Le plus ancien curé d'Illiat connu demande dans son testament de 1361, à être enterré dans l'église et enjoint à ses héritiers de graver sur sa tombe : "Ici se trouve le tombeau de Barthélemy Vurpil, jadis curé d'Illiat, que son âme repose en paix".

Au XVII° siècle, des visites pastorales nous restituent la vie de l'église. En 1614; son patron est déjà Saint Symphorien. L'abbé de Cluny est présentateur de la cure. On trouve alors dans la nef deux autels, "celluy du costé de bize est la vocable Notre dame de Pitié, et l'autre de costé de vent est sous le vocable Saint Pancrace". La paroisse compte alors 200 communiants et l'église, sans maison curiale est en mauvais état. "La voûte du sanctuaire est crevassée depuis la vitre estant dernier le grand autel et la pierre de lad. La  voûte est en danger de tomber s'il n'y est pourvue. La nef est presque toute descarronée, les vitres d'icelle toutes ostées, la muraille de devant crevassée depuis l'arc de la grand porte jusque en haut".

Une autre visite pastorale, en 1654, nous apprend que l'église est de nouveau en bon état et que la paroisse a 300 communiants.

Au XIX° siècle, on ajoute au bâtiment deux chapelles latérales (1836). Le clocher, roman, vraisemblablement détruit à la révolution; est reconstruit au cours de l'allongement de la nef en 1870.

 

La restauration du choeur de l'église en 1890 a permis la découverte de fresques qui paraissent dater du milieu du XII° siècle.

Dans les inscriptions qui subsistent, on ne remarque aucune lettre de forme onciale. Les peintures ont été exécutées à fresques : on y observe des joints de journée.

Les quatre arcades décorées sont les seuls éléments qui subsistent de l'ensemble de l'abside. le cul de four pourrait avoir reçu un décor représentant le Christ en Majesté. Le décor semble se lire comme un livre de gauche à droite.

La première arcade, placée à gauche, représente Saint marc, main droite sur la poitrine, main gauche en direction des personnages suivants qui sont disposés successivement des deux côtés de la fenêtre axiale. On peut distinguer au dessus de la première figure une inscription en partie détruite mais lisible, indiquant -MARIA- (une lacune importante nous prive de l'identifier formellement).

Par contre, le nom de -MARIA- figure en toutes lettres au dessus du second personnage presque entier et qui tient une palme. S'agit il des saintes femmes au tombeau ?

Dans une hypothèse on peut supposer qu'il s'agit de deux des trois femmes qui se sont rendues au tombeau et que Saint marc est le seul à nommer. Soit : Marie Salomé, femme de Zebédée et Marie Madeleine. On peut supposer que l'une des femmes représentées soit la vierge Marie accompagnée de l'une des femmes précitées.  Mais dans ce cas, ce serait plus proche de l'évangile de saint Jean qui n'est pas présent. Si l'on considère que le 4ème personnage portant deux clés est bien saint Pierre (bien que son nom soit effacé) la première hypothèse appuyée sur le récit de saint Marc concernant les Saintes femmes est la plus probable.

Saint Marc ayant été le disciple et secrétaire de Saint Pierre.

Cette supposition correspond également à l'ordre des personnages. de gauche à droite : Saint Marc présentant les saintes femmes qu'il nomme dans son évangile et Saint Pierre, son Maître.

On ne peut qu'être frappé par la logique de cette présentation qui correspond exactement au désir des pères de l'Eglise de procéder à l'identification du peuple de Dieu que saint Pierre accueille

Propos de Robert Bouquin , Restaurateur

 

L'abside romane est ornée d'une arcature retombant sur six chapiteaux. Trois arcades sont ajourées, les quatre autres ont reçu un décor peint à fresque.

Les tailloirs situés au dessus des chapiteaux, sont ornés de gauche à droite de demi cylindres juxtaposés, de dent de scié, de demi disques; de cordons tressés, et de bâtons brisés.

Toujours de droite à gauche , les bases archaïques sont agrémentées de cordons tressés surmontés de petites feuilles, de boudins et de gorges superposés.

La décoration des chapiteaux est très variée.

Ainsi, de gauche à droite, on peut remarquer :

  • une sirène a double queue  dont la main droite est posée sur la poitrine, mais ce chapiteau a été aussi martelé.

  • une tête de femme, constituée de la même façon que le monstre à tête grimaçante, au front bas, aux cheveux ondulés par de petits plis parallèles, de part et d'autres d'une raie et au nez triangulaire. Cette femme se voile les yeux avec les mains qui, elles, sont montées sur de petits bars sortant d'amples manches.

  • un griffon (monstre ailé, avec un bec d'aigle, et des serres aux pattes) dont la tête à malheureusement disparue.

  • une série de feuilles plates de plantes aquatiques, d'où émergent deux volutes et une petite rose à quatre pétales.

  • un masque grimaçant, aux oreilles pointues, au front bas et au nez allongé et droit.

  • des feuilles d'acanthe épineuses occupant les angles où elles se retournent légèrement.

Ces sculptures évoquent le début du XII° siècle par les bases et les tailloirs ornés. Elles ont été influencées par l'art Clunisien, traduit ici par la présence de feuilles d'acanthe épineuses et de monstres à queue enroulée. L'influence de l'art viennois et méridional est visible dans la structures des têtes grimaçantes. tous ces motifs de sculptures sont répandus, à l'exception de la tête à la face voilée qui est un sujet assez rare.

 Texte de J. F. Reynaud

Les informations contenues dans cette page sont données à titre indicatif exclusivement. 

Pour plus d'informations merci de contacter la mairie d'Illiat

Tous droits réservés.    Dernière révision : 16 janvier 2011 .
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