Le centre Saint
martin est une ancienne église romane désaffectée au
début du XXéme siècle qui dépendait du diocèse de Lyon.
Désormais, c'est un espace culturel dans lequel ont lieu
des concerts, des expositions et du théâtre.
L'église est, sans doute,
édifiée sur un ancien lieu de culte, car un sarcophage
mérovingien fut découvert sous ses
fondations.
Construite à la fin du XIIéme siècle, elle fut
réaménagée aux cours des siècles
suivants.
On entre dans l'église par un portail en plein cintre du XIIéme siècle reposant sur des chapiteaux ornés de
feuilles d'acanthe.
Lors de la construction du
clocher porche au XIXéme siècle, cette façade fut
déplacée par l'architecte Jaillant. La nef, longue de 17 m, était éclairée par six petites
baies en plein cintre (seulement trois subsistent
aujourd'hui). Sur la face nord, se trouve une belle porte
appareillée, en blocs de calcaire blanc soigneusement
taillés, et coiffés d'un arc en plein
cintre
La première charpente détruite par un incendie fût
remplacée en 1514. Seules, les poutres transversales ont
été conservées de cette seconde
construction.
La nef est aménagée de petites chapelles, qui sont le plus
souvent de simples autels adossés au mur.
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la première nous est
indiquée par un très jolie piscine sculptée sur le
mur sud de la nef. C'est la chapelle Saint Antoine
datant de 1652 et qui fut fondée par la famille Levet.
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la deuxième se situe plus
près du choeur. C'est la chapelle Saint Georges, patron
des guerriers datant de 1349 qui fut fondée par les
seigneurs d'Epeyssoles. Cette chapelle est éclairée
par une lancette gothique ornée d'un arc trilobé. De
son ébrasement part une litre funéraire.
Par un arc brisé, qui fut
élargi au cours du XXème siècle, la nef s'ouvre sur le
choeur.
La travée du choeur est
surmontée d'une coupole sur trompes sur laquelle reposait
le clocher détruit à la Révolution. Elle est éclairée
par une baie située sur le mu sud, sur lequel s'ouvrait la
sacristie.
Sur la face nord se trouve la
chapelle sainte Catherine et saint Laurent datant de 1521 et
qui fut fondée par les seigneurs de Béost et de Monspey.
Cette construction entraîna la démolition du mur roman.
une piscine sculptée est adossée au mur de retour. A
côté de la baie de style gothique flamboyant apparaît une
croix de consécration, témoignage de la venue d'un
évêque. Le remplage de la baie est entourée à sa base de
supports de statues.
L'abside voûtée en cul de
four possède une magnifique arcature ornée de pilastres et
de chapiteaux sculptés de cannelures ou de motifs
végétaux.
Les peintures de l'abside
restaurées en 1992, se trouvent dans la voûte en cul de
four et dans l'abside. Elles sont très abîmées car les
murs étaient recouverts de plâtres et d'enduits
superposés. Dans la voûte en cul de four trône un Christ en mandorle,
entouré des quatre évangélistes, sur fond de fleurs
réalisées au pochoir.
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en haut, à gauche :
l'aigle de saint Jean
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en bas, à gauche : le
lion de saint Marc
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en haut, à droite :
l'ange de saint Mathieu
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en bas, à droite : le
boeuf de saint Luc
L'ange et l'aigle tiennent un
phylactère, où les artistes du Moyen âge pouvaient
insérer les paroles prononcées par les personnages
représentés.
Une seule peinture a put
être conservée dans l'abside, entre deux colonnettes. Elle
semble datée du XVéme siècle. C'est Saint Éloi, évêque
et patron des maréchaux et de tous les artisans utilisant
le marteau. Le personnage agenouillé à ses pieds est
certainement le donateur de cette peinture.
Entre les arcs, dans l'ébrasement de la baie axiale mais
aussi sur les pilastres et les chapiteaux apparaissent des
petites boules et des petites fleurs dont la couleur rouge
se détache sur fond clair.
D'autres peintures sont
apparues, notamment dans la chapelle Saint Georges mais
elles étaient trop abîmées pour les laisser à la
lumière du jour.
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