L'église Saint Georges, entourée du cimetière, n'a plus de desservant depuis la révolution.
Elle est cependant en bon état d'entretien.
C'est une église romane, réduction de celle de Sandrans.
L'église attire le regard par l'harmonie de ses proportions tant à l'extérieur (mis à part le clocheton) qu'à l'intérieur;
Nous avons là un bâtiment roman conservé à peu près intact dans son gros oeuvre. De l'extérieur, prenez le temps de repérer les trois espaces de l'église romane :
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la nef où prennent place
les fidèles
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le choeur voûté sous le
clocher où se tiennent les chantres et les ministres
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l'abside du sanctuaire où
est offert le sacrifice eucharistique.
La nef est unique comme la
plupart des églises romanes de la Dombes. Au départ, la
charpente était certainement apparente et le faux plafond a
été ajouté. pourtant il n'entrave pas l'élan puissant de
l'arc triomphal en ogive du choeur. Les ouvertures de la nef
ne présentent pas d'intérêt particulier à l'exception de
celle du nord. percée dans doute lorsqu'on établit ici un
autel latéral au bas moyen âge, elle devait assurer
l'éclairage. Curieusement, le vitrail qui l'orne
actuellement réutilise un fragment de vitrail ancien représentant une main très fine en grisaille.
La travée de choeur avec ses quatre arcs délimitent l'espace du choeur surmonté d'une coupole sur trompes à peine visibles.
Du côté nord s'ouvre un passage voûté en plein cintre de belle qualité.
Le sanctuaire est constitué par une abside voûtée en cul-de-four.
Trois ouvertures à cintre surbaissé sont flanquées de chaque côté d'un arc aveugle à cintre aigu. De chaque côté de la fenêtre axiale, l'arc est supporté par des colonnes jumelées; les autres supports sont des pilastres et aux extrémités de simples pieds-droits. les chapiteaux sont orné de feuillage. visiblement, l'ouverture au sud-est a été remaniée.
Le clocher primitif se trouvait sur la travée du choeur. Abattu à la Révolution, il a été remplace par le clocheton actuel en bois qui n'est pas sans rappeler celui de
Beaumont. Il contient une seule cloche portant l'inscription suivante "Parrain : Henri-louis
Lucien-Brun - Marraine : Marie-Louise, Vicomtesse de la Rochette (Sandrans)
Curé qui a béni : Curé Vignand 1876; Fondeur : Burtin Aïné 1875".
L'autel est exceptionnel. En effet, même s'il a vraisemblablement été rehaussé, ses proportions, sa facture, son plateau légèrement creusé avec une moulure sur le pourtour, le décor ocre et noir des côtés avec des modifs végétaux permettent
de le dater du Moyen âge (contemporain de la construction de l'église ?).
Le tabernacle indépendant de l'autel, plaqué contre l'abside est lui plus tardif
(fin 15ème - début 16ème)
A l'intérieur, il faut remarquer
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le tabernacle gothique, en pierre avec grille, contre le mur de l'abside.
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la peinture de la voûte : le ciel bleu avec les étoiles (XIX° siècle)
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le bénitier fin 17ème ou début 18ème
siècle
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la statue Saint Georges terrassant le dragon
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la statue en bois portant des traces de dorures (fin 17ème siècle ?)
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le chemin de croix : gravures avec légendes en français et espagnol
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la table de communion en fer forgé
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