Histoire
de l'église :
La 1ère église édifiée au XIV° siècle a été érigée en collégiale en 1523 et a pris le vocable de saint Symphorien. Cette église médiévale était
exiguë et de proportions peu harmonieuses.
Afin de réveiller la ferveur religieuse, et grâce à l'essor économique, on décida de construire une nouvelle église plus adaptée à l'importance de la
ville.
On fait appel à un architecte lyonnais, Louis Antoine Bresson qui fournit plans et devis ; à sa mort son gendre et successeur Tony Bourbon reprend le projet.
Les travaux sont confiés à des artisans locaux, Auguste Chambon et Baptiste Faugeron.
Les travaux débutent en mars 1899. L'ampleur du projet implique de raser les bâtiments situés à l'ouest de la collégiale, parmi lesquels la maison des
chanoines. La configuration et la nature du terrain nécessitent des fondations profondes et la création d'une crypte haute pour soutenir le chœur. Les difficultés rencontrées
augmentent le coût et la durée des travaux, ce qui empêche l'édification du clocher prévu en façade. Le clocher provisoire en bois subsiste toujours au sud de l'église, dans
le presbytère. De même la décoration intérieure n'est pas achevée, les chapiteaux de certaines colonnes ne sont pas sculptés.
L'inauguration a lieu en novembre 1904.
Description de l'église :
Cet imposant édifice de style néo-roman en pierres polychromes présente un plan en croix latine et s'ouvre paradoxalement à l'est. La nef n'est pas couverte
par une voûte classique, mais par une succession de coupoles comme l'église du Saint Sépulcre à Jérusalem.
L'ensemble de ses verrières lui confère une grande clarté. Les vitraux du choeur réalisés par le maître verrier Paul Nicod, d'après des cartons de
Auguste Morisot, dans les ateliers Nicod et Jubin de Lyon, ont un rôle didactique : les scènes lisibles par tous et tout de suite, d'une composition claire et figurative,
représentent les principaux sacrements en lien avec les événements de la vie du Christ. Les vitraux de la Chapelle de la Vierge -Annonciation, Visitation, Fuite en Égypte et
Assomption - appartiennent à la 1ère campagne iconographique commandée par le Chanoine Morel, curé de la paroisse. Les cartons seraient du même auteur et ont été réalisés
dans les mêmes ateliers. On remarque l'emploi du verre cathédrale incolore dans les fonds de scène.
Les vitraux des allées latérales représentent des saints en pied grandeur nature, parmi lesquels on peut reconnaître St François de sales, St Dominique, St
Louis, Ste Jeanne d'Arc .. L'évêque du vitrail situé au dessus de la porte de la sacristie à la tête de l'Abbé Morel. Les petits vitraux situés au dessus des chapelles
de St Joseph et de St Symphorien sont signés Dubost et Simon et proviennent de l'ancienne église; La grande nef est éclairée par 3 baies jumelées à verrière décoratives.
L'ensemble du mobilier en bois réalisé en 1904-1905 a été exécuté par Henri Rollet, menuisier à Trévoux. L'ambon, avec le Christ bénissant, le siège du célébrant et le
tabernacle viennent de l'ancienne chaire à prêcher démantelée après Vatican II.
L'orgue, placé en tribune au dessus de l'entrée, provient de la chapelle du collège de Thoissey (Callinet 1845 ?). Remonté en 1920 par Merklin et Kühn,
restauré en 1981 par Simon et Nicolle à Lyon, il est à transmission mécanique avec console séparée.
Art sacré :
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Un grand Christ en croix du XIV° siècle en bois peint, domine le fond de l'abside (classé aux Monuments Historiques)
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Dans la Chapelle de la Vierge, une peinture à l'huile datant de la fin du XVII° siècle représente un Christ en croix inspiré d'une
gravure qui viendrait du parlement de Dombes où elle aurait été exposée au dessus des sièges des présidents en face du portrait du Duc de Maine. Ce tableau archaïsant est
probablement de la main de Pierre-Paul Sevin à qui ont avait confié le décor de la salle du Parlement. Le cadre en bois doré paraît plus tardif, peut-être refait au moment du
déplacement de l'œuvre (inscrit aux Monuments Historiques)
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dans la sacristie, un christ en croix, copie d'une oeuvre de Charles Lebrun, est une peinture à l'huile sur toile avec un cadre doré sur
apprêt gravé, de forme ovale. Il date du XVIII° siècle, et proviendrait de l'ancienne collégiale (inscrit aux Monuments Historiques)
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