Église construite sous le vocable de
Saint Martin.
Nef et 3
chapelles d'origine romane.
Sur une infrastructure du XI° siècle, l'église s'est constituée progressivement : le mur
d'entrée semble dater des XII° et XIII° siècles, la nef principale et les chapelles nord des XIV° et XV° siècles, l'abside est du XVI° siècle.
la nef latérale sud et le porche ont été ajoutés dans la
première moitié du XIXe siècle. La voûte, en brique, a été
refaite en 1848.
L'entrée de cette jolie église aux dimensions modestes est
marqué par le bénitier et des fonts baptismaux gothiques en
calcaire. Un dallage de pierre conduit au chœur. La nef à
trois travées est flanquée de six chapelles au nord et au
sud. Une belle cloche, encore visible dans le clocher, porte
sa date de baptême et le nom de sa marraine, madame de la
Teyssonnière.
La première chapelle, dont les armes des seigneurs de
Villette de Loyes ornent la clef de voûte, est placée sous
le vocable de Notre Dame de Pitié. Des peintures murales du
XVIe siècle ont été mises à jour et restaurées en 1992. Sur
le mur nord, un ange armé d'une épée terrasse un animal dont
la longue queue balaie un beau carrelage en damier. A gauche
d'une fenêtre gothique, elle même peinte mais encore non
restaurée, une figure féminine debout en prière. A droite,
un moine en pierre polychrome du début du XVIe siècle. Sur
la cloison, une déposition de croix signée J. Scohy, datée
de 1866. Un retable peint au XIXe siècle, non encore
restauré, encadre et met en valeur le tableau.
La deuxième chapelle est dédiée à saint Antoine et à saint
François d'Assise. on remarquera une Piéta en pierre
polychrome du XVIe siècle. Une belle toile de J. Scohy datée
de 1860 représente saint Antoine priant, reconnaissable à
son cochon qui s'enfuit.
La troisième chapelle est dédiée à Notre dame du Rosaire :
on remarquera un ex-voto à Notre Dame de la Salette, huile
sur toile signée E. P. et datée de 1870, et deux tableaux de
confrérie en bois doré du XIXe siècle : la confrérie du
Rosaire et la confrérie du Saint Sacrement.
A l'entrée du chœur, l'arc triomphal est orné d'une peinture
murale, œuvre de Jean Scohy représentant l'Adoration du
Saint Sacrement.
Les boiseries du chœur sont dues aux prieurs de Montferrand
(XVIIe siècle). Les sculptures aux armoiries des prieurs ont
été effacées en 1793.
Quatre cadres plein cintre sont garnis de peintures de Scohy
(1878) : l'Annonciation, la Nativité, la samaritaine,
l'apparition du Christ à Marie-Madeleine.
Les voûtes de la base du clocher sont également peintes par
Scohy (1878) : l'Ascension et l'Assomption, les tables de la
loi présentées par des anges musiciens et l'Evangile de
Saint Jean.
Sur les murs latéraux de l'abside, des fleurs de lys ont été
peintes à la fin du XIXe siècle.
Le maître-autel, du XVII siècle, en bois entièrement doré à
la feuille, a malheureusement été repeint en faux marbre.
Des sondages récents ont mis au jour sur le mur du fond de
l'abside, de chaque côté, des croix de consécration du XVIe
siècle.
L'église a été décorée et ornée de tableaux peints à l'huile
sur toile et de peintures murales par Jean Scoby, peintre
lyonnais réputé pour ses portraits, ses scènes champêtres,
ses paysages des bords de la rivière d'Ain et des scènes de
chasse au canard autour des étangs Dombiste. Il a été
professeur de dessin au Petit Collège.
Il a décoré avec Domer le plafond du théâtre de Bellecourt et a participé à
la décoration de la voûte de la salle d'audience du tribunal
de la Chambre de commerce. Il se fixa à Villette vers 1860
et fut maire de la commune pendant 3 ans, à partir de 1870.
Cette église se classe parmi les monuments de France, et est en cours de restauration.