Ce monticule de terre constitue les restes d’une ancienne motte castrale
dite « poype » selon le parlé local, attesté dès le XIe siècle, dépendant alors de Montribloud.
Sa
circonférence était de cent vingt mètres pour huit mètres de hauteur,
puis elle a fortement diminué avec le temps et a subi depuis de nombreux
remaniements.
Le site de la Roussière, en bordure de la R.D. 5, se situe à 2 km au nord-est du village de Saint-André.
La motte apparaît
d'emblée au regard, monticule bombé, isolé au milieu de terres
labourées. Elle est visible dans un champs depuis le chemin de Fléchet (anciennement Rozières).
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Cette "poype" de terre, couverte d'arbres feuillus (acacias en majorité) , est de plan circulaire et de forme tronconique ; d'une hauteur de 8 m, elle mesure 40 m de diamètre à la base et 15 m au niveau de la plate-forme sommitale. L'étude archéologique publiée en 1986 indique que le site se compose de deux parties juxtaposées : la motte, et, en contrebas à l'ouest, une plate-forme en forme d'hémicycle surélevée d'un à deux mètres par rapport aux terres environnantes, qui vient se rattacher à la butte au nord et au sud ; celle-ci est relativement plane, mais présente, côté nord, une légère surélévation (un mètre environ) de forme elliptique.
Correspondant à l'ancienne basse-cour, cette plate-forme mesure environ 65 m d'est en ouest et 110 du nord au sud. Toute trace de bâtiment a disparu, il ne reste que quelques vestiges de matériaux de construction (pierres, galets) étalés par les labours.
Quant à l'ancien château qui se trouvait au sommet, il a été
détruit au début du XIIIe siècle.
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