En
Dombes, les étangs sont pêchés chaque année, mais tous les étangs
ne sont pas identiques. Ils se répartissent en trois catégories
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- l'étang à pose ou étang d'avelinage
C'est un petit étang abrité. Les
poissons reproducteurs y sont soigneusement dosés. A l'automne
ou au printemps suivant, on pêche les alevins devenus des "feuilles"
(20 à 60 g)
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- l'étang
de deuxième été ou étang d'"empoissonnage" reçoit
les feuilles qui, pêchées un an plus tard pèseront 100 à 250
g. On les appelle alors des "panots" ou "nourrains"
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- l'étang d'engraissement reçoit,
le troisième été, ces "panots" qui deviendront des
carpes marchandes pouvant atteindre plus de trois kilos.
La pêche d'un étang est une affaire
de professionnel et est organisé sur une suite d'actions très précise.
Les pêches ont lieu le plus souvent en automne. Chaque exploitant
choisit son équipe et prévient les hommes qui la composent. Si l'étang
est en fermage, l'équipe est en général formée de membres de la
famille du fermier et des voisins les plus compétents. La pêche
requiert toujours un personnel nombreux et cela donne aux ruraux,
isolés dans leurs fermes, l'occasion de passer un moment ensemble.
Quelques jours
avant d'être pêché, l'étang est vidé grâce
au "Thou".
Cet ouvrage
autrefois en bois, aujourd'hui en ciment,
permet de retenir ou de lâcher de l'eau
à volonté. Mais comme l'eau est rare en
Dombes, elle n'est pas gaspillée. Les étangs,
souvent superposés ou disposés en chapelet,
communiquent entre eux par un canal ou rivière
de vidange.
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L'étang se vide
peu à peu. Le poisson se réfugie alors dans
le bief (un fossé creusé dans le thalweg,
ligne la plus basse de l'étang) ou dans
la pêcherie (un creux en forme de poire). |
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Les pêcheurs vont alors
déployer la "traîne", un filet qui peut atteindre
quarante mètres de long ; sa partie inférieure est lestée
de boules de plomb "les fers" qui balayent
le fond du bief; son bord supérieur est garni de gros
flotteurs en liège "les lièges". le rôle des
fers et des liéges est d'assurer la verticalité du filet
dans l'eau. Le choix du filet détermine le tri, le "bâtard"
à maille de 12 à 14 mm, la "seillette", à
maille de 7 mm, notamment pour les blancs et les pêches
d'avelinage.
Les hommes, réparties de
chaque côté de la rive, le tirent avec précaution, lentement,
péniblement. La manœuvre est commandé par des hommes
qui de chaque côté du bief manipulent la "guerre"
ou "arpie", un long manche en bois terminé
par une sorte de crochet. D'une pression continue et
bien dosée de leur instrument, ces hommes qui "font
la guerre" -selon une expression consacrée - empêchent
les poissons de se faufiler sous les mailles. Les hommes
doivent être solides car la charge du filet traîné à
la force des bras peut à la fin avoisiner plusieurs
tonnes.
Arrivée à la pêcherie,
les hommes disposent des bâtons fourchus "les fourchettes"
pour relever le filet et ainsi empêcher le poisson de
passer par-dessus bord.
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Bottés très
haut, ils pénètrent dans l'eau vaseuse grouillantes
de poissons. Un des pêcheurs y plonge une grande
épuisette, la "trouble" ou l'"arvaux"
et effectue un pré tri dans la masse grouillante de
poissons. |
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Le contenu
de l'"arvaux" est alors déversé dans la "gruyère",
un grand baquet de deux mètres de long au fond perforé
où ils vont trier les carpes, gardons, tanches et brochets.
C'est un travail délicat et minutieux car il faut faire
attention ,avec les mains glacées par le froid du matin
,aux piqûres occasionnés par les poissons chats parfois
abondant dans l'étang tout en triant rapidement chaque
déversement de poissons par l'homme de l"arvaux".
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Le poisson
est ensuite acheminée dans des épuisettes sans manche
appelés "filochons" jusqu'à la pesée
: une balance romaine pendue entre deux piquets le "crochet".
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Le poisson est soit vendu
sur place ,soit vendu à des structures permettant sont
transport et sa conservation dans les meilleurs conditions
Le poisson ne pouvant pas
plus être stocké que consommé sur place et afin de le
transporter dans les meilleures conditions est déversé
dans des camions viviers en oxygénation permanente.
Ainsi quelques heures après la pêche les poissons non
vendus sur place aux particuliers ou amateurs se retrouvent
dans les bassins de stockage des marchands ou des coopératives
locales.
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Afin de commercialiser le
poisson dans les meilleures conditions, une structure
compétente a été créée en 1927,
Coopepoisson. Cette coopérative regroupe environ
170 adhérents qui possèdent plus de la moitié des étangs
Dombiste.
L’Aquaculture Liatout à
Saint Marcel en Dombes
est également un acteur important de la pêche et de
la transformation du poisson de Dombes. Il faut aussi mentionner
Le Fumet des Dombes à Saint André de Corcy
Une fois arrivé à la coopérative,
le poisson séjourne de huit à dix jours dans des bassins.
A terme, il a trois destinations
possibles : le repeuplement, le loisir et la consommation.
Les rendements piscicoles,
très moyen (200 à 250 kg par hectare), correspondent
à une exploitation extensive des étangs, les régions
de l'Alsace ou des pays de l'est ont une approche beaucoup
plus extensive.
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La Dombes n'est jamais aussi réelle
et en phase avec la nature que lors des pêches d'étangs qui ont
lieu de septembre à février. La plupart du temps les pêches sont
prévues pour des visiteurs individuels (pour des visites en groupe,
contactez l'Office
de Tourisme Dombes Tourisme à Villars les Dombes et l'Office
de Tourisme Chalaronne Centre à Châtillon sur Chalaronne) étant
donné que c'est une activité professionnelle, il est demandé de
ne pas gêner le travail des pêcheurs.
Il est recommandé aussi d'appeler
l'
Office de Tourisme Dombes Tourisme à Villars les Dombes et l'Office
de Tourisme Chalaronne Centre à Châtillon sur Chalaronne) pour
vérifier la tenue de la pêche choisie, celle ci pouvant être annulé
à tout moment (en fonction des conditions météo ou autres).
Dans le but de faire découvrir
un savoir-faire ancestral, celui de la pêche traditionnelle des
étangs de la Dombes, des pêches commentées sont proposées. Un accompagnateur
présentera les techniques traditionnelles de pêche dombiste, l’origine
des étangs, souvent méconnue, ainsi que les différentes espèces
de poissons présentes dans les étangs. Le tout au petit matin, dans
une atmosphère conviviale.
Des dates de pêches sont d'ors
et déjà fixées pour 2015. Pêche commentée payante (€ 4 par personne. Places
limitées. Gratuit pour les moins de 12 ans) Réservation obligatoire
auprès de l'Office
de Tourisme Dombes Tourisme à Villars les Dombes et l'Office
de Tourisme Chalaronne Centre à Châtillon sur Chalaronne)
).
Prévoir
des bottes et des vêtements chauds. N'oubliez pas votre appareil
de photo pour immortaliser ces instants. Les Offices de tourisme
ne pourront être tenus pour responsable en cas d'annulation ou changement.
(Nous vous recommandons de les contacter le jour même)
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Mercredi
28 octobre à
Sandrans
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Mercredi
4 novembre à Birieux
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Samedi 7 novembre à
Saint
Paul Nizier le Désert
Mercredi
11 novembre à Sandrans
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Samedi 14 novembre à
Neuville les
Dames
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Mardi 17 novembre à
Joyeux
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Samedi
28 novembre à
Marlieux
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Vente
de poissons vivants le samedi 19 décembre de 8h à 11h à Villars
les Dombes (Carpes, brochets, brochetons, tanches, friture).
Pas de pêche ce jour-là
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Samedi 16 janvier : Condeissiat . Zoom sur les poissons et leur morphologie.
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Mardi 1er Mars : Bouligneux. Zoom sur l’alimentation des poissons
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